La chute de Radford Motors : de la gloire à la faillite
Il y a quelques années, le champion de Formule 1 Jenson Button annonçait sa collaboration avec l’animateur TV et mécanicien Ant Anstead pour créer une société de voitures de sport appelée Radford Motors. Leur spécialité ? Des voitures de production limitée construites sur mesure, comme la Type 62-2 basée sur la Lotus Evora. Cependant, seulement trois ans après le lancement de leur entreprise, la société mère, Finest Coachbuilding LLC, dépose le bilan.
“Radford Motors est en pleine restructuration commerciale de chapitre 11 qui mettra en place des changements stratégiques pour renforcer nos bases pour le futur,” a déclaré Dan Bednarski, CFO/COO de Finest Coachbuilding. “Au cours de ce processus, il est prévu que certains changements de propriété aient lieu, ce qui est une étape importante dans notre évolution. Ces changements font partie de notre stratégie plus large pour ouvrir la voie à de nouveaux investissements et souligner notre engagement envers une croissance continue et soutenue. Nous sommes enthousiastes à l’idée de l’avenir et restons concentrés sur la poursuite de nos activités avec une énergie renouvelée et un objectif clair.”
Un avenir incertain pour Radford Motors
Cela semble être une manière élégante de dire que Radford est à court d’argent. Mais lorsque le communiqué de Bednarski évoque des changements de propriété et la recherche de nouveaux financements, cela signifie-t-il que Button ou Antstead seront exclus, au profit de nouveaux investisseurs ?
La faillite semble être une chute abrupte par rapport à l’année dernière. En décembre dernier, Radford vendait l’édition Track de sa Type 62-2 pour 1 million de dollars chacune. La société n’en a construit que 12, et elles étaient livrées avec une formation en course dispensée par Button et Tanner Foust. Elles offraient jusqu’à 710 chevaux (chaque exemplaire étant construit selon les spécifications de l’acheteur) grâce à un V6 suralimenté dans un châssis plume de 2 160 livres. Bien qu’il soit difficile de savoir combien Radford en a vendu, les riches adorent acheter des voitures de piste ultra-exclusives, quel que soit le prix. Il ne serait pas surprenant que les 12 aient trouvé preneur.
L’élégance malgré l’adversité
Quelle que soit la raison de la faillite de Radford, ce n’était certainement pas par manque de style. La Type 62-2 est une machine très esthétique, dans laquelle je perçois des touches de Lotus vintage, Koenigsegg Regera, et même un soupçon de Ford GT40. C’est une belle voiture de sport à moteur central et poids plume. Avec des boutiques comme Singer et Icon prouvant qu’il y a un marché pour transformer des voitures d’enthousiastes existantes à un prix élevé, il est regrettable que Radford en soit arrivé là. Espérons que cette restructuration permettra à l’entreprise de reprendre la construction de voitures, cette fois-ci de manière plus fructueuse et durable.
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