Toyota lance une initiative révolutionnaire pour réduire, réutiliser et recycler les voitures en fin de vie
Avec une voiture hors d’usage à la fois, Toyota cherche à créer une nouvelle source de revenus tout en évitant que les déchets finissent dans les cours d’eau. Alors que de nombreuses entreprises mettent en avant leurs initiatives durables, rares sont celles qui assument la responsabilité de leurs véhicules des décennies après leur fabrication. C’est une idée intéressante et novatrice.
Le concept de l’usine circulaire de Toyota
La Toyota Circular Factory est une nouvelle initiative qui se chargera de récupérer les véhicules en fin de vie (VUL – épaves destinées à la casse) pour les démonter en vue de les réutiliser, les remanufacturer et les recycler. Les VUL sont des véhicules considérés comme des déchets dangereux, généralement en raison de leur âge ou suite à un accident.
Une réponse aux enjeux environnementaux et économiques
Selon l’Union européenne, plus de six millions de véhicules sont laissés à l’abandon, causant non seulement des problèmes environnementaux mais également une perte économique de millions d’euros pour les matériaux qui pourraient être réutilisés. C’est pourquoi la directive européenne sur les VUL est entrée en vigueur en 2000, avec une mise à jour proposée en 2023. Cette directive établit des exigences minimales, adaptées à chaque pays membre.
Une première mondiale pour Toyota
Le programme TCF a été mis en place par Toyota Motor Europe (TME) et regroupe toutes les activités de recyclage de TME sur le marché de l’UE. Il s’agit de la première opération de ce type pour Toyota à l’échelle mondiale. La première usine sera située sur le site de production de Toyota Motor Manufacturing UK (TMUK) à Burnaston, qui assemble principalement la Toyota Corolla.
Un processus de validation approfondi
Au sein du TCF, chaque VUL passera par un processus de validation approfondi avant d’être démonté. Les matériaux et pièces seront triés en fonction de trois domaines clés : réutilisation pour la revente, remise à neuf et recyclage. Les pièces réutilisables seront vendues par l’intermédiaire des concessionnaires et distributeurs de pièces Toyota. Les matières premières telles que le cuivre, l’aluminium, l’acier et le plastique seront recyclées et utilisées dans la production de nouvelles pièces. Tout sera évalué, y compris les éléments comme les batteries et les roues, pour déterminer où commencera leur seconde vie.
Un impact significatif sur l’environnement et l’économie
« Nous prévoyons initialement de recycler environ 10 000 véhicules par an dans notre usine au Royaume-Uni, ce qui donnera une nouvelle vie à 120 000 pièces, récupérera 300 tonnes de plastique de haute pureté et 8 200 tonnes d’acier, entre autres matériaux », a déclaré Leon van der Merwe, Vice-Président de l’Économie Circulaire chez Toyota Motor Europe.
Une expansion prévue en Europe
« En tant que prochaine étape pour le concept de l’usine circulaire de Toyota, nous prévoyons de déployer des opérations similaires dans toute l’Europe. Et nous ne nous arrêterons pas à nos propres installations – nous sommes impatients de collaborer avec d’autres organisations partageant notre passion pour la circularité et notre engagement envers la neutralité carbone », a-t-il ajouté.
Une approche plus durable que Cash for Clunkers
Ce projet de Toyota semble plus réfléchi et mieux planifié que le programme Cash for Clunkers, qui visait uniquement à stimuler l’économie en détruisant des milliers de véhicules. Pour Toyota, la fin de vie d’un véhicule signifie réellement une seconde chance.
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